Nous sommes conscients que nous sommes les ambassadeurs de notre pays le Maroc

Fatiha Saidi :
Le CCME joue un rôle important pour notre soutien
بسمة نسائية/ ثقافة/ أصواتهن
أجرت الحوار: وفاء بناني
على هامش فعاليات الدورة 28 للمعرض الدولي للنشر والكتاب، التقت “بسمة نسائية” بالكاتبة المغربية/ البلجيكية، ابنة الريف فتيحة سعيدي، برواق دار النشر “ملتقى الطرق”، فكان هذا الحوار:
Publié aux éditions La Croisée des Chemins, avec le concours du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), le livre « Echos de la mémoire sur les montagnes du Rif » de Fatiha Saidi dresse le portrait de neuf femmes du Rif. Celles-ci livrent leur quotidien conjugal et familial tout en évoquant des rituels de cérémonies traditionnelles. On y découvre, ainsi, des réalités plus complexes, dévoilant des femmes actives, parfois rebelles et révoltées. Un ouvrage qui donne à réfléchir sur une histoire tombée dans l’oubli qui est celle de ces femmes rurales marginalisées.
Peut-on connaitre un peu votre parcours qui vous a amenée jusqu’en Belgique
Je suis native d’Algérie, que j’ai quittée avec mes parents à l’âge de 5 ans. Donc, nous font partie des Marocains du Rif qui ont vécu dans ce pays et sont allés s’installer en Belgique en 1966. Mais, je suis originaire de la tribu d’Ait Said, qui se trouve entre Al Hoceima et Nador.
Qu’en est-il de votre parcours estudiantin et professionnel
Je suis psychopédagogue de formation et j’ai fait un Master de spécialisation en études de genres, l’année dernière. En 1999, j’ai entamé une carrière politique et j’ai été députée bruxelloise pendant douze ans, puis sénatrice et membre du Conseil de l’Europe pendant 4 ans, ensuite adjointe au Maire de 2012 à 2018. A cette date, j’ai arrêté la politique et je me suis mise à écrire.
Quel a été votre premier livre avec lequel vous vous êtes lancée dans l’univers de l’écriture
Mon premier livre s’intitule « Les fourmis prédatrices » qui relate l’histoire de Mohamed Moulay qui a vécu en Algérie et fut expulsé en 1975. Ensuite est venu celui titré « Par les liens forcés du mariage » qui parle d’une jeune femme mariée de force par ses parents, puis j’ai sorti un livre sur la mendicité, où j’ai été dans la peau d’une mendiante pendant une semaine avant de me lancer dans l’écriture. Une expérience qui fut très dure et vraiment terrible où je me suis sentie comme un sac poubelle.
Votre dernier livre parle de la mémoire. Comment l’avez-vous construit
Je suis allée rencontrer des femmes du Rif au lendemain du tremblement de terre d’Al Hoceima en 2004 et j’ai commencé à faire des entretiens avec elles. En prenant leurs témoignages, j’ai dû apprendre beaucoup sur leur vécu et j’ai été impressionnée par tout qu’elles ont pu subir dans leur quotidien.
Quelle est votre relation avec le Maroc et quel rôle joue le CCME dans cette relation
Le CCME joue un rôle important pour notre soutien, pour nous réunir et nous permettre d’avoir un lien avec le Maroc, notre pays d’origine. C’est très important en termes de rayonnement de notre culture et en termes d’échange de savoir et de savoir-faire. Car, les personnes qui vivent dans la diaspora sont des ambassadrices du Maroc. Donc, nous avons aussi un rôle dont nous sommes conscients. Moi, je suis très touchée quand des Belges viennent acheter mon livre pour connaitre notre histoire et notre Rif marocain.
( أسرت لنا الكاتبة أنه وبدعم من مجلس الجالية المغربية، الكتاب سيرى النور قريبا باللغة العربية).